Inspiring Stories
Ruth Dreifuss

Ruth Dreifuss

Conseillère Fédérale, 1993 - 2002

En prévision du 100e anniversaire de l’Institut qui sera célébré en 2027, l’Institut a réalisé une série de vidéos avec ses prestigieux et prestigieuses alumni∙ae, professeur∙es et ami∙es.

Dans cette vidéo, Marie-Laure Salles, directrice de l’Institut, rencontre Ruth Dreifuss, ancienne conseillère fédérale et présidente de la Confédération.

Ruth Dreifuss a été cheffe du Département fédéral de l’intérieur de 1993 à 2002 et a été la première femme élue Présidente de la Confédération (1999). Elle est également la première femme élue secrétaire de l’Union Syndicale suisse en 1981 jusqu'à sa prise de fonction au Conseil fédéral et a été auparavant, collaboratrice scientifique auprès du Service de la coopération technique du Département fédéral des affaires étrangères où elle a supervisé des projets en Amérique latine, en Afrique et en Haïti, en charge en particulier des projets universitaires. 

Dans cet entretien, Ruth Dreifuss évoque les cours qu’elle a pu suivre au jeune Institut Africain de Genève, dans une période où la décolonisation redéfinissait le monde. L’Institut africain se transforme ensuite en Institut universitaire d’études du développement (IUED) et offre des programmes pour les cadres africains mais également suisses qui vont participer à l'aventure de la coopération et du développement.

Elle raconte son entrée dans ce monde de la coopération en qualité de responsable des programmes universitaires de la coopération au développement et évoque les circonstances de sa nomination au Conseil de fondation de l’IUED et les liens qu’elle entretient avec les deux instituts, l’Institut de hautes études internationales (HEI) et l’IUED, dont les identités sont très différentes.

Alors qu’elle devient conseillère fédérale en charge du département de l’intérieur dont dépendent le Secrétariat de l’éducation et de la recherche, les écoles polytechniques fédérales et l’aide aux universités cantonales, elle essaie de regrouper les compétences et met en place une dynamique de collaboration interuniversitaire. 

Elle évoque ensuite la crise de direction par laquelle passe HEI et son rôle dans la fusion en tant que représentante de l’IUED à la table des négociations. Une fusion qui présente de nombreux avantages, dont l’élargissement des thèmes et des compétences malgré, selon ses mots, les difficultés d’un « mariage de la carpe et du lapin ».

Alors que le nouvel Institut qui nait de la fusion se développe, elle milite pour qu’il ne devienne pas l’université de l’élite mais un phare pour les pays du Sud et pour une population moins bien dotée.

Interrogée sur sa vision du rôle de l’Institut, elle souligne qu’il est important que celui-ci poursuive ses efforts dans la recherche de la qualité mais en s’engageant en faveur du multilatéralisme, du droit international, d’une économie qui prenne en compte les besoins de développement et de durabilité afin d’attirer celles et ceux qui veulent assumer des responsabilités et changer le monde. Une vision qui est très alignée avec celle que l’Institut porte ces dernières années.