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02 March 2017

S’engager…

Fondateur de Coup de Pouce, Yazan Savoy (MDev ’09) croit au partage entre ceux qui sont en difficulté et ceux qui souhaitent agir.

Fondateur de Coup de Pouce, Yazan Savoy (MDev ’09) croit au partage entre ceux qui sont en difficulté et ceux qui souhaitent agir.

Venu de Syrie en passant par la France et l’Angleterre, Yazan Savoy vit à Genève depuis onze ans. Il y a obtenu son Master en études du développement à l’Institut en 2009 et œuvre aujourd’hui comme Chef de secteur à l’Etat de Genève dans le milieu des curatelles d’adultes. Il a également fondé en janvier 2013 et préside l’association Coup de Pouce qui permet d’agir pour aider directement des familles syriennes parmi les plus affectées par le conflit actuel.

Quand il évoque son origine, Yazan Savoy aime dire qu’il est un Syrien chrétien. Sans mentionner catholique, chaldéen, orthodoxe ou maronite, « En Syrie, il y a seize confessions chrétiennes différentes. J’ai longtemps milité pour l’unité des chrétiens qui ne va pas de soi ». D’origine maronite, Yazan a grandi dans une banlieue chrétienne de Damas, éduqué à l’école catholique des sœurs de Besançon puis à l’école arménienne. Se sent-on différent des autres, en Syrie, quand on est chrétien ? « Oui. Mis à part dans les écoles où j’ai étudié, les chrétiens sont minoritaires. C’est une société à culture musulmane : dans ses expressions courantes, ses pratiques, ses fêtes. »

Pourtant, les minorités ont quasi toujours joui d’une relative liberté en Syrie, « le président lui-même est issu du groupe minoritaire des alaouites ». C’est après sa scolarité obligatoire que Yazan, né au sein d’une fratrie de cinq, s’engage dans des études linguistiques. Il y a un peu plus de treize ans, elles l’ont conduit à étudier à la Sorbonne, à Paris, puis en Angleterre où sa route a croisé celle de Lauriane, une Genevoise devenue sa femme de qui il a pris le nom de famille et avec laquelle il a deux enfants.

Sa famille vit encore à Damas. Son espoir pour la Syrie aujourd’hui réside dans un miracle.

Suite de l’article de Sylviane Pittet in Le Levant N°102

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