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Anthropology and sociology
02 November 2017

Premières rencontres anthropo-sociologiques genevoises

Des chercheurs provenant de l’Université de Genève, de la Haute école de travail social et de l’Institut de hautes études internationales et du développement se sont réunis lors des premières rencontres anthropo-sociologiques genevoises, qui se sont tenues les 27 et 28 octobre 2017 à la Maison de la Paix.


La rencontre a été ouverte par une conférence plénière de Jean-Pierre Jacob, qui est revenu sur ses années consacrées à l’anthropologie du développement. Les anthropologues du développement sont aussi des anthropologues de la haute modernité, faite avant tout, comme le dit le sociologue allemand Niklas Lühmann, « d’inclusion excluante » : une promesse d’appartenance à la société globale et d’accès aux droits concomitants pour les plus pauvres des pays du Sud, notamment à travers le développement. A partir de l’exemple de l’Apad (Association euro-africaine pour une anthropologie du changement social et du développement) et de la production théorique de son fondateur, J.-P. Olivier de Sardan, J.-P. Jacob a décrit comment cette contrainte idéologique a façonné la création d’un corpus méthodologique et analytique  qui évacuait les différences culturelles et mettait l’accent sur l’agentivité des développés, leur égalité de compétences avec les développeurs et la facilité avec laquelle ils s’emparaient des ressources du développement. Par deux exemples – le don au Burkina Faso et la « grandeur villageoise » au Ghana –, J.-P. Jacob a montré cependant que la culture, définie comme grammaire d’action, pourrait bien être ce qui donne à une société donnée les moyens de négocier les changements avec la société englobante.

La journée du samedi a été occupée par une série de présentations qui ont permis aux participants de se familiariser avec le type de réflexion en anthropologie et sociologie qui se conduit dans les diverses institutions d’enseignement et de recherche de Genève. Une nouvelle rencontre sera organisée au printemps 2018 pour continuer ces échanges intellectuels et stimuler des collaborations futures.

Voici le programme

 

Des chercheurs provenant de l’Université de Genève, de la Haute école de travail social et de l’Institut de hautes études internationales et du développement se sont réunis lors des premières rencontres anthropo-sociologiques genevoises, qui se sont tenues les 27 et 28 octobre 2017 à la Maison de la Paix.


La rencontre a été ouverte par une conférence plénière de Jean-Pierre Jacob, qui est revenu sur ses années consacrées à l’anthropologie du développement. Les anthropologues du développement sont aussi des anthropologues de la haute modernité, faite avant tout, comme le dit le sociologue allemand Niklas Lühmann, « d’inclusion excluante » : une promesse d’appartenance à la société globale et d’accès aux droits concomitants pour les plus pauvres des pays du Sud, notamment à travers le développement. A partir de l’exemple de l’Apad (Association euro-africaine pour une anthropologie du changement social et du développement) et de la production théorique de son fondateur, J.-P. Olivier de Sardan, J.-P. Jacob a décrit comment cette contrainte idéologique a façonné la création d’un corpus méthodologique et analytique  qui évacuait les différences culturelles et mettait l’accent sur l’agentivité des développés, leur égalité de compétences avec les développeurs et la facilité avec laquelle ils s’emparaient des ressources du développement. Par deux exemples – le don au Burkina Faso et la « grandeur villageoise » au Ghana –, J.-P. Jacob a montré cependant que la culture, définie comme grammaire d’action, pourrait bien être ce qui donne à une société donnée les moyens de négocier les changements avec la société englobante.

La journée du samedi a été occupée par une série de présentations qui ont permis aux participants de se familiariser avec le type de réflexion en anthropologie et sociologie qui se conduit dans les diverses institutions d’enseignement et de recherche de Genève. Une nouvelle rencontre sera organisée au printemps 2018 pour continuer ces échanges intellectuels et stimuler des collaborations futures.

Voici le programme