Vendredi, les Iraniens ont commencé à voter pour renouveler le Parlement et l'Assemblée des experts. Quelque 55 millions d'Iraniens sont appelés à se rendre aux urnes.
Ce sont les premières élections depuis la levée des sanctions occidentales. Ces élections sont cruciales, elles pourront changer le paysage politique du pays. Deux camps s'affrontent: d'un côté, le camp des conservateurs radicaux, hostiles notamment à la reprise des relations avec les Etats-Unis, incarné par le Guide suprême Ali Khamenei. De l'autre, les modérés et réformateurs, favorables à l'ouverture du pays, rassemblés pour soutenir le président Hassan Rohani.
Les yeux de la communauté internationale sont rivés vers l'Assemblée des experts où 88 ayatollahs élus pour 8 ans désigneront le prochain guide, compte tenu de l'âge d'Ali Khamenei.
Autre enjeu de ses élections: les femmes. Parmi les 5 000 candidats pour les 290 sièges du Parlement, elles ne sont que 500. Et loin d'être favorites.
Les jeunes qui constituent 70% du pays représentent la clé des élections. Ils aspirent à une ouverture et une plus grande place au sein de la communauté internationale.
Ecoutez les précisions de Mohammad-Reza Djalili, spécialiste du Moyen-Orient à l'institut universitaire des hautes Etudes Internationales de Genève.
Medi1 radio, 26 mars 2017