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ETUDIANTS
11 July 2024

De Bruxelles à Genève: étudier la santé globale

Entretien avec Carole Bangoura, étudiante en études internationales et du développement (MINT) avec une spécialisation en santé globale. 

Quel a été votre parcours avant de venir à Genève et qu’est-ce qui vous a incitée à étudier à l’Institut?

Avant de commencer mon master en études internationales et du développement (MINT) avec une spécialisation en santé globale, j’ai obtenu un bachelor en études européennes. L’année dernière, j’ai fait des stages à Humanity & Inclusion (HI) et au Norwegian Refugee Council (NRC) à Bruxelles, ce qui m’a permis de me familiariser avec les ONG travaillant sur des projets humanitaires et de développement et d’observer leurs relations avec les bailleurs de fonds, tels que l’Union européenne.

Ce qui m’a incitée à venir à l’Institut, c’est d’une part son excellente réputation dans le domaine des études internationales et du développement et d’autre part la présence d’acteurs pertinents à Genève, offrant des opportunités de réseautage et professionnelles.


Dans le cadre du programme MINT, vous avez pu participer à un applied research project (ARP) qui vous a conduite au Togo. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette expérience?

Pour mon ARP, j’ai travaillé avec l’Association internationale des médecins pour la promotion de l’éducation et la santé en Afrique (AIMES-AFRIQUE), créée et présidée par le Dr Serge Michel Kodom. AIMES-AFRIQUE est une ONG internationale d’origine togolaise spécialisée dans la promotion de l’éducation pour la santé et les actions médico-chirurgicales humanitaires en zones rurales en Afrique. Avec d’autres étudiants nous avons mené des entretiens qualitatifs et des observations dans des régions urbaines et rurales du Togo afin d’analyser l’accès aux soins de santé et l’efficacité et l’impact des activités d’AIMES-AFRIQUE. Cela a été très enrichissant de travailler avec les membres de l’ONG, qui sont remarquables, ainsi qu’avec les autres étudiant·es du groupe, Diego Fernández-Shaw Morales et Kenny Brown, dont j’ai beaucoup appris. Cette expérience m’a permis d’approfondir ma compréhension des défis en matière de santé et d’acquérir une expérience avec des acteurs de santé et des communautés locales au Togo.


Selon vous, quels sont les atouts du programme MINT?

Ces atouts incluent une approche interdisciplinaire, des opportunités pratiques comme l’ARP pour appliquer des connaissances théoriques avec des partenaires locaux et internationaux, ainsi que des ressources académiques de qualité, des enseignant·es excellent·es et une diversité d’étudiant·es qui enrichissent les discussions. J’ai suivi de cours de haute qualité sur l’Afrique avec Dêlidji Eric Degila et en santé globale avec notamment Angèle Flora Mendy, Suerie Moon et Gian Luca Burci. Enfin, les connexions de l’Institut avec la Genève internationale offrent de superbes opportunités de stage et de réseautage.

Qu’espérez-vous faire après vos études à l’Institut?

Après mon master, je compte continuer à travailler dans la santé globale. Je suis intéressée par les questions de gouvernance, légales et financières dans ce secteur, ainsi que par la coopération entre l’Europe et l’Afrique en matière de santé. Je m’intéresse en particulier au rôle des États, aux accords bilatéraux et multilatéraux, aux partenariats public-privé, aux fondations philanthropiques, aux ONG et aux cabinets de conseil.