informations complémentaires
Le débat public, mais aussi une bonne part des problématiques de sciences sociales - ethnologie et anthropologie comprises - tiennent pour acquis que la globalisation entretient une relation de jeu à somme nulle avec l’Etat-nation et ce que l’on nomme de manière elliptique les identités.
La table ronde propose de partir d’une hypothèse contraire: depuis maintenant plus de deux siècles, les effets, au demeurant hétérogènes et parfois contradictoires, d’intégration du monde vont de pair avec l’universalisation de l’Etat-nation et l’affirmation d’identités particularistes sur le mode du culturalisme dont l’orientalisme a été la version savante. La mondialisation, l’Etat-nation, l’identitarisme forment une combinatoire.
La compréhension de cette triangulation entre trois logiques généralement considérées comme exclusives l’une de l’autre suppose un renouvellement des concepts, mais aussi de la pratique de terrain et de l’écriture même des sciences sociales, en l’occurrence de l’anthropologie et de l’ethnologie, au-delà de l’appel convenu à la pluridisciplinarité. La prise en considération ou la construction de nouveaux objets s’imposent. Par ailleurs la conjonction de la recherche scientifique et de la création ou de l’expression artistique, ou encore de la praxis, par exemple thérapeutique ou militante, peut être heuristique.
Sans naturellement prétendre apporter une réponse définitive à ces interrogations, cette table ronde/récital s’essayera de déplacer les bornes de l’imagination ethno-anthropologique.