Le coup de force du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, a marqué la fin de l’expérience démocratique en Tunisie, ainsi que l’échec de l’islam politique qu'incarnait le parti Ennahda. Son éviction du pouvoir met en question l'aptitude de cette sensibilité politique à offrir des solutions spécifiques aux problèmes contemporains de la société tunisienne. Plus fondamentalement, cet épisode, ainsi que les bouleversements qui en ont découlé, notamment la restauration autoritaire et la marginalisation géopolitique de la Tunisie, nous invitent à examiner ses conséquences sur l'avenir du pays et, plus largement, du Maghreb.
Hamza Meddeb est chercheur au Carnegie Middle East Center où il dirige le programme d'économie politique du Moyen Orient-Afrique du Nord. Avant de rejoindre la fondation Carnegie, Il a été chercheur à l'Institut Universitaire Européen de Florence (2016-2018). Ses travaux portent sur l'économie politique de la Tunisie, les questions de sécurité et de gouvernance et la géopolitique en Afrique du Nord.
La chaire Yves Oltramare Religion et politique dans le monde contemporain a pour mission d’apporter une contribution scientifique majeure à l’analyse de l’impact des rapports entre religion et politique sur l’évolution des sociétés et du système international.