Abstract
L’étude des vidéos enregistrées et diffusées avec des smartphones par des combattants en Syrie met en évidence des profondes mutations tant dans les fonctions des images tournées sur le front que dans la façon dont elles deviennent des sources pour les chercheurs. Partant d’une présentation de ces évolutions, cette intervention se concentrera plus précisément sur une vidéo prise par un membre des forces Fâtemyoun (groupe combattant d’Afghans sous commandement de l’armée des gardiens de la révolution iranienne), pour aborder très concrètement des questions de méthodologie.
About the Speaker
Agnès Devictor est maitre de conférences HRD à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne dans le département d’histoire de l’art et d’archéologie et enseigne l’histoire du cinéma. Spécialiste du cinéma iranien, ses recherches portent aussi actuellement sur les images de guerre tournées pendant une guerre. Elle a notamment publié Politique du cinéma iranien, de l'âyatollâh Khomeyni au président Khâtami (Editions du CNRS, 2004) ; Images, combattants et martyrs. La guerre Iran-Irak vue par le cinéma iranien (Karthala, IISMM, IFRI, 2015), L’Iran mis en scènes, (Espaces et signes, 2017). Conseillère scientifique de l’exposition Kharmohra, l’Afghanistan au risque de l’art, elle en a co-dirigé avec Guilda Chahverdi le catalogue (Mucem/Actes Sud, 2019), et publiera avec Jean-Michel Frodon une monographie : Abbas Kiarostami, l’œuvre ouverte, aux éditons Gallimard (Mars 2020).