Le domaine Barton, qui comprend la villa Barton, un auditorium et quatre pavillons, a fait l’objet au cours des deux dernières années d’une rénovation complète. De 1938 à 2013, date de l’emménagement dans la Maison de la paix, la villa Barton a été le siège de l’Institut et le lieu où de nombreuses cohortes d’étudiant∙es ont été formé∙es. La rénovation a permis de réhabiliter un patrimoine historique et de l’élever au niveau de qualité qu’il mérite.
La première construction dans le domaine fut réalisée en 1830 par les époux Dunant-Gallatin, avant d’être agrandie et transformée en 1858 par Sir Robert Peel, qui entoura la villa d’un parc victorien, avec des chemins en boucle et des séquoias de Californie.
En 1892, la fille de Sir Robert Peel, Alexandra, s’installa dans la villa avec son mari, Daniel F.P. Barton, consul britannique à Genève. Après la création de la Société des Nations, Mme Barton facilita dans sa magnifique villa des échanges entre premiers ministres, ministres des affaires étrangères, diplomates des principales puissances de l’époque et responsables des nouvelles institutions internationales.
Mme Barton décéda en 1935, léguant le domaine à la Confédération qui le confia à l’Institut (à l’époque HEI), dont les locaux se trouvaient jusqu’alors dans la vieille ville. La villa fut rebaptisée villa Barton, le parc ouvert au public, et le domaine devint un lieu cosmopolite d’enseignement et de recherche.
Puis, sous l’influence de Jacques Freymond, directeur de l’Institut depuis 1955, une nouvelle transformation eut lieu, qui donna à la villa son enveloppe actuelle. Les deux pièces d’apparat furent préservées – et classées au patrimoine historique genevois – et quatre pavillons ajoutés. L’ensemble offrait l’équivalent d’un campus à l’américaine, avec des bureaux, des salles de cours, une salle de conférence, une bibliothèque, des logements pour étudiant∙es et une cafétéria, ce qui anticipait à échelle réduite la réalisation du Campus de la paix.
Finalement, en 2020, à la suite d’un accord avec la Confédération, l’Institut devint propriétaire des bâtiments et entreprit une restauration qui permettra de terminer en beauté l’élaboration du Campus de la paix. Le volume intérieur de la villa a été restructuré en respectant l’enveloppe extérieure, l’objectif étant de créer des espaces modulaires se prêtant aussi bien à l’enseignement qu’à l’organisation d’événements. L’auditorium Jacques-Freymond et la cafétéria ont également été modernisés.
Tous ces espaces, en plus de leurs activités académiques, peuvent être réservés pour différents types d’événements. Ils sont dotés de technologies multimédias de pointe pour des projections de films, des conférences et des visioconférences avec des traductions simultanées.
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