Cette thèse en histoire et politique internationales interroge les rapports entre le nationalisme et l’exil chez les réfugiés tibétains en Inde. Deux questions ont guidé la réflexion de l’auteur : celle de l’existence de la nation tibétaine – « y a-t-il une nation tibétaine ? » –, qui conduit progressivement à l’autre question, celle de l’autodétermination éventuelle de la nation tibétaine – « la nation tibétaine doit-elle (re)devenir un Etat indépendant ? ». L’hypothèse qui sous-tend ce travail est que la nation tibétaine est, paradoxalement, une création de l’exil. Sont analysés successivement l’applicabilité des théories du nationalisme au cas tibétain, les différentes interprétations de l’histoire du Tibet, les principaux acteurs de la nation tibétaine, à savoir, le Dalaï-Lama et les réfugiés tibétains, qui ont été interrogés dans les camps de réfugiés en Inde au cours d’enquêtes de terrain, la place de l’Inde dans le développement du nationalisme tibétain, ainsi que la question du Tibet dans les relations internationales.
Vu sa qualité remarquable, le travail d’Anne-Sophie Bentz a été publié sous le titre Les réfugiés tibétains en Inde. Nationalisme et exil, aux éditions de l’Institut et au Presses Universitaires de France.
Les Prix de l’Association des anciens (AAID) ont quant à eux été attribués au Dr Isabelle Hillenkamp pour sa thèse en développement intitulée Formes d’intégration de l’économie dans les démocraties de marché : une théorie substantive à partir de l’étude du mouvement d’économie solidaire dans la ville d’El Alto (Bolivie), et au Dr Christine Lutringer pour sa thèse en histoire et politique internationales intitulée La nouvelle gouvernance de l’agriculture en Inde : les réponses des mouvements paysans à l’ouverture internationale.
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