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Alumni
05 September 2012

L’avocat qui traque les criminels de guerre

Philip Grant préside l’ONG TRIAL (Track Impunity Always) depuis 2002. Il raconte son parcours.

«Je dois en fait beaucoup à Pinochet!» C’est ainsi que l’alumnus Philip Grant commence l’histoire de son infatigable lutte contre l’impunité des criminels de guerre qu’il déroule au journal le Temps.

Deux affaires l’ont à nouveau remis sur le devant de la scène. L’arrestation à Genève de Khaled Nezzar, ex-ministre de la défense algérien accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 1992 et 1999, et dont le Tribunal pénal fédéral a refusé fin juillet de reconnaître l’immunité. Puis, le 31 août dernier, celle d’Erwin Sperisen, ancien chef de la police guatémaltèque. Incarcéré à Champ-Dollon, le binational est prévenu de douze assassinats.

Mais au départ, donc il y avait Augusto Pinochet. «En 1995, des rumeurs laissaient entendre que l’ex-dictateur et commandant en chef de l’armée chilienne allait venir en Suisse pour s’acheter des armes à Lucerne. Beaucoup trouvaient qu’il fallait tout faire pour éviter cela. Ma position était au contraire de dire qu’il fallait lui dérouler le tapis rouge pour mieux lui passer les menottes ensuite!» raconte Philip Grant, en sirotant un jus de pomme dans le petit restaurant de la Maison des Associations qui abrite TRIAL.

Article complet par Valérie de Graffenried dans Le Temps, 10 septembre 2012