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Alumni
25 August 2010

Carlos Lopes, le plus genevois des hauts fonctionnaires

A son contact, les clichés sur les fonctionnaires internationaux et la bureaucratie onusienne volent en éclats.

Carlos Lopes, 50 ans, a insufflé un style nouveau au sein de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (l’UNITAR), qu’il dirige depuis novembre 2007. Tout le monde reconnaît à ce Bissau-Guinéen une simplicité et une disponibilité peu courantes. En ce mois d’août, les bureaux des grandes agences se sont vidés. Carlos Lopes, lui, reste aux commandes. Il doit préparer la réunion annuelle des chefs d’agence qui doit se tenir autour de Ban Ki-moon en Autriche en septembre.

«J’ai toujours ma carte de bus sur moi»

Son bureau est situé au 5e étage d’un immeuble mis à la disposition des
agences onusiennes par le canton dans le quartier de Châtelaine. Aujourd’hui, il est venu travailler à pied. «Je suis éduqué au style genevois. J’utilise ma voiture uniquement si j’en ai besoin. Sinon j’ai toujours ma carte de bus sur moi», explique le directeur de l’UNITAR. Carlos Lopes connaît bien Genève. Il y a séjourné pour la première fois comme étudiant entre 1979 et 1983. Il est venu suivre les cours de l’ex-IUED grâce à une bourse de la Coopération suisse. «J’étais logé au foyer pour étudiants Saint-Justin, aux Pâquis», se souvient le directeur de l’UNITAR.

Le jeune étudiant bissau-guinéen tombe sous le charme de cette ville qui lui offre ce que son pays ne peut pas lui offrir. A la fin de ses études, il décroche un poste d’assistant à l’Université de Zurich. L’attache avec Genève est déjà si forte qu’il préfère rentrer en train tous les week-ends pour retrouver le studio qu’il loue alors au Petit-Lancy, dans la grande tour des Bossons.

En 1983, Carlos Lopes se résout cependant à quitter Genève et ses amis pour rentrer en Guinée-Bissau. «J’étais plein d’espoirs pour mon pays. Je voulais faire des choses, contribuer à son essor. Sur place, j’ai été rattrapé par la réalité. Mes ambitions se sont vite estompées», raconte le directeur de l’UNITAR.

L’appel de Ban Ki-moon

En 1988, l’ancien étudiant de l’Institut regagne le bureau Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à New York et entame une carrière onusienne qui le conduira au Zimbabwe et au Brésil. Durant toutes ces années, Carlos Lopes s’emploie à garder le contact avec Genève où il vient passer ses vacances.

«Lorsque j’étais encore en Guinée-Bissau, mes amis m’envoyaient régulièrement du chocolat et du fromage parce qu’ils savaient que je ne pouvais pas en trouver sur place», se souvient-il encore. Autant dire que lorsqu’il se voit proposer par Ban Ki-moon le poste de directeur de l’UNITAR à Genève après plusieurs années passées aux côtés d’un autre Alumni de l’Institut, Kofi Annan, à New York, Carlos Lopes exulte. Revenir à Genève, il en rêvait.


Suite de l’article sur : http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-2010-08-1013/l8217homme-qui-diri…


Source :

12 août 2010
 

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