Pourtant, la réalité est plus complexe. Issu d’un milieu simple, le jeune étudiant en droit à l’Institut (1948-1949) a travaillé pour payer ses études. Il a ainsi rapidement appris à se battre en ne comptant que sur son intelligence, sa volonté et son courage.
Lorsqu’il se lance dans la vie politique, il le fait avec une idée claire de l’objectif à atteindre. Ambitieux, il a une carrière politique rectiligne et rapide. Animé d’une réelle volonté de progrès, il lance, à Genève, avec les jeunes radicaux, la démocratisation des études. À Berne, il est l’auteur de la motion qui a conduit à l’introduction du suffrage féminin.
À la tête du délicat Département de justice et police entre 1965 et 1973, il ne fait pas qu’assurer le maintien de l’ordre : la création du Tribunal administratif démontre l’importance qu’il attache à la défense des droits du citoyen. Et les premières zones piétonnières attestent de son ouverture aux questions d’environnement.
Ses trois mandats électifs, à Genève, à Berne et à Strasbourg, lui permettent de satisfaire son goût des voyages et des contacts internationaux : plus d’un conseiller fédéral a rencontré en secret un homme politique arabe ou chinois dans le carnotzet de sa villa du Grand-Saconnex. Dans ces circonstances, ceux qui voyaient en Henri Schmitt un homme public aux certitudes sonores découvrent un magistrat fin et nuancé, détenteur de secrets parfois lourds à porter, qui apparait plus préoccupé des rapports entre la raison d’État et les libertés individuelles que de la prochaine manifestation.
Cet article est largement inspiré de l’article de Guy-Olivier Segond, paru dans le Journal de Genève le 9 mars 1982.
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