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22 July 2016

Accélérer le développement du secteur financier pour doper la croissance en Afrique subsaharienne

Directrice adjointe au Département Afrique du FMI, Anne-Marie Gulde-Wolf (doctorat en économie internationale, 1989) s’exprime.

Anne-Marie Gulde-Wolf, ressortissante allemande, supervise les travaux et la définition des orientations du Département Afrique au FMI pour un grand nombre de pays d’Afrique centrale et australe, dont l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, le Lesotho et le Swaziland, ainsi que les pays de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale. Elle coordonne également les travaux du Département sur le secteur financier. Avant de rejoindre le Département Afrique en 2012, Mme Gulde a été Directrice adjointe du Département Europe et occupé plusieurs postes au sein du Département des marchés monétaires et de capitaux du FMI. Titulaire d’un doctorat en économie internationale de l’Institut universitaire de hautes études internationales et du développement de Genève, elle est l’auteur de publications sur les régimes de change, la stabilité financière et le développement. Extraits.

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À bien des égards, un développement financier plus approfondi – à savoir l’augmentation des dépôts et des prêts, mais aussi la facilité d’accès à ces instruments et une plus grande efficience du secteur financier – est positif pour la croissance durable en Afrique subsaharienne.

D’abord, il permet de mobiliser l’épargne et de l’orienter vers des usages productifs, en apportant par exemple un capital d’amorçage à de futurs champions de l’innovation, d’où une meilleure allocation des ressources et globalement, plus de productivité. Ensuite, il favorise l’émergence d’une plus grande variété de produits et services, une meilleure gestion des risques, des paiements plus faciles et, pour les prêteurs, un meilleur suivi de la situation de leurs clients. Il permet aux ménages et aux entreprises de bénéficier d’instruments, tels qu’assurances, et d’informations qui les aident à mieux faire face aux revers de fortune, ce qui confère plus de stabilité à la consommation et à l’investissement.

Avec l’affaiblissement des perspectives de croissance de la région, il faut, aujourd’hui plus que jamais, s’intéresser aux facteurs propices à la croissance. Dans la dernière édition des Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne nous évaluons dans quelle mesure des établissements et des marchés financiers développés, plus efficaces et plus accessibles pourraient aider la croissance, et nous examinons les politiques qui contribueraient le mieux à exploiter ce potentiel.

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